
DÉBAT
D'IDEES
«ar
Adolphe Ribordy
A
insi donc la Fran-
ce
est paralysée depuis une
semaine par une grève sau-
vage des routiers. Pour
ajouter à la confusion des
agriculteurs sortent de
l'ombre pour se plaindre de
la politique communautai-
re
européenne tandis que
d'autres, pénalisés par le
blocage des routiers obs-
truent à leur tour pour pro-
tester.
C'est
la pagaille.
Dans le même temps, le
président français ouvre
des
couloirs humanitaires à
Sarajevo et fait un discours
à
son peuple sur le traité de
Maastricht
Quel dialogue!
Mais où est le fond de la
question?
Le
permis à point, nous
dit-on. Cette manière
d'en-
lever des points sur le per-
mis jusqu'à épuisement et
au retrait, à chaque viola-
tion des règles de la circula-
tion.
La
légèreté de l'argument
cache finalement une crise
beaucoup plus profonde.
En fait, il semble bien que
depuis les dernières élec-
tions régionales le gouver-
nement en place n'a plu
derrière lui que 20% de
l'électorat Sa légitimité est
donc en cause.
Devant un pouvoir faible,
à tous les niveaux, il ne
manque plus qu'une sanc-
tion nationale. Elle viendra
le
20 septembre lors du ré-
férendum sur le traité euro-
péen ou alors en 1993 lors
des
législatives.
La Suisse évite ce genre
de
problème par le jeu de
l'initiative et du référen-
dum.
Sans cela on pourrait
bien se trouver dans le
même situation que la
France où chaque catégorie
sociale descend dans la rue.
Cela dit qu'un groupe so-
cial puisse paralyser un
pays pour défendre ses pro-
pres intérêts est inadmissi-
ble.
Ces prises d'otages poli-
tiques sont une insulte à la
démocratie et à la faiblesse
du
pouvoir. Piètre image du
dysfonctionnement d'un
Etat
de droit
TrxbiAJYte Htyre
Les
bureaux nouveaux-nés
Dura/nt la dernière ses-
sion du Grand
Conseil,
les
députés
ont admis la mise en œuvre du
Bureau de l'égalité entre hommes
et femmes, ainsi que les Bureaux
d'entraide pour
le
monde agricole.
Quelques remarques d'ordre gé-
néral.
Bureau de l'égalité
hommes-femmes
Un régime démocratique, recon-
naissant les Droits fondamentaux
de l'individu, a l'exigence de favo-
riser l'égalité entré hommes et
femmes et de respecter la Consti-
tution fédérale. Ce principe n'au-
torise aucune discussion et suffit
à fonder
l'idée
d'un Bureau de
l'égalité.
L'Etat et son administration ont
été appelés sur les fonts baptis-
maux du nouveau bureau. L'une
des conséquences est de permet-
< tre à ces deux entités le processus
de double «colonisation» de la so-
ciété civile: tout en déléguant
réexécution pratique» du princi-
pe de l'égalité,
l'Etat
y a droit de re-
gard. Ainsi disparaît à nouveau
un espace autonome (qui aurait
pu être géré selon les principes de
la solidarité et du bénévolat) en
consacrant une nouvelle avancée
du secteur para-étatique.
Cet exemple
—
un seul dans une
multitude — renvoie à la ques-
tion: pourquoi l'abstentionnisme
gagne-t-il du terrain? Quant
l'Etat
investit
les
espaces autonomes, on
ne fait plus appel au citoyen, mais
à un simple usager-consomma-
teur de services «parrainé» par
l'Etat;
la citoyenne qui fera appel
au Bureau de l'égalité sera dès lors
bien moins convaincue qu'elle
agit en citoyenne défendant ses
droits de citoyenne. Or,
l'Etat,
en
«colonisant» les espaces publics,
ouverts à la discussion libre, les
prive précisément de cette fonc-
tion démocratique qui est de limi-
ter
le
pouvoir étatique.
A
titre
d'in-
formation, il n'y a pas que les es-
paces publics qui sont soumis à ce
traitement: la famille, siège de la
solidarité primaire et de l'intimi-
té,
voit son existence réglementée
par
l'Etat
qui édicté des condi-
tions pour accéder à certaines
prestations, sans compter les atti-
tudes «privatistés» encouragées
par
l'Etat
Ainsi, ceux qui recou-
rent à
l'Etat
pour protéger la fa-
mille — pour des objectifs émi-
nemment électoralistes — créent
du même coup des effets néfastes
à la cohésion familiale (les vrais
défenseurs de la famille ne sont
pas ceux que l'on croit, même par
slogans interposés
!).
Autre problème: le personnel du
bureau. Les thèses étaient: soit le
personnel provient d'un transfert
interne à l'Administration, soit un
personnel
«civil».
Pour ne froisser
personne, le décret ne mentionne
rien: au Conseil
d'Etat
de choisir
la formule qui nommera le per-
sonnel. Je reste convaincu que la
formule du transfert, pour plu-
sieurs raisons, sera privilégiée.
Deux conséquences dès
lors:
a)
les
consultations préalables aux no-
minations ne pourront avoir lieu,
le transfert interne n'autorisant
pas un choix multiple; b) où trou-
vera-t-on, au sein de l'Administra-
tion cantonale, un personnel
suf-
fisamment progressiste, adapté à
la cause, et surtout suffisamment
détaché de l'esprit généré par la
fonctionnarisation? On voit que
cette question à de quoi convain-
cre la citoyenne
d'agir
en consom-
matrice de services bureaucrati-
que.
Les radicaux ont amplement ap-
puyé
ce
bureau au nom des princi-
pes énoncés
dès-
le départ; quant
aux effet négatifs, souhaitons que
dans cinq ans (limite du décret),
les femmes de bonne volonté sau-
ront recréer un espace public pou-
vant redorer le blason de la ci-
toyenne féminine. Ces effets se-
raient mineurs
s'ils
ne s'accompa-
gnaient d'autres exemples,
comme le suivant
Bureaux d'entraide
pour
le
monde agricole
:
Les premiers débats sur la nouvel-
le loi-cadre agricole ont agréé de
tels bureaux, combattus par le
groupe radical. Les mêmes rai-
sons que les précédentes ont moti-
vé celui-ci.
Jusqu'à maintenant lorsqu'un
agriculteur est malade, en service
militaire ou indisponible, la soli-
darité a toujours joué par échan-
ges de services bénévoles, parce
que le monde agricole et viticole
est certainement le dernier bas-
tion des solidarités, et parce que
dans ce monde devenu petit tout
le monde se connaît localement et
régionalement
Or, il faudrait actuellement que
l'Etat
pour chaque organisation
professionnelle, participe finan-
cièrement à des Bureaux d'entrai-
de.
Seulement le financement pu-
blic n'étant pas total, l'entraide
sera payante pour le client sera
monétarisée; peut-on croire sé-
rieusement que les agriculteurs à
revenus modestes vont échanger
le bénévolat réciproque contre un
service payant? Ce système
d'en-
traide ne favorisera pas les plus
modestes d'entre nos agricul-
teurs, éleveurs et viticulteurs.
Alors qui?...
Bevenons à la famille. La loi-cadre
a pour but de favoriser les exploi-
tations familiales et les commu-
nautés d'exploitants. Nous défen-
dons la thèse que ce sont juste-
ment ces deux types d'entités, pri-
vées,
qui forment le meilleur
fondement à un système d'entrai-
de.
Contre-argument de
M.
Deferr:
les
Bureaux d'entraide sont
le
seul
élément social de la loi. Depuis
quand
a-t-on
l'obligation de voir
une loi comporter au moins un ar-
ticle social? Ici, la solidarité vaut
mieux que tout autre nouvelle
stratégie administrative. Et
c'est
préserver des conditions favora-
bles pour le maintien d'un espace
public autonome. Car la démocra-
tie passe par ces mobilisations de
viticulteurs à la Planta. Elle ne
passe pas par des Bureaux
d'en-
traide qui menacent mercantile-
ment la solidarité.
Suite aux seconds débats, car le
soutien à l'agriculture ne rime pas
avec aide financière, mais avec,
ici,
la sauvegarde
d'une
solidarité
qui a fait ses preuves.
THIERRY
FORT,
député-suppl.
t
Père Pierre EMONET, SJ, à Zurich
;
Chanoine Jean EMONET,
CRB,
à Pully
; -
Michelle et Jean-Bernard FAVRE-EMONET, à Bâle ;
Philippe et Patricia EMONET-SCHREINER, à Martigny
;
Geneviève, Anne-Romaine, Raphaelle, Dominique et Christine
FAVRE
;
Thierry, Christophe et Stéphane EMONET;
Chantai et Gérald LOVEY-EMONET
;
Marie-Paule et Cécile EMONET;
Françoise et Patrick
VINCENT ;
Anne-Marie et Jacques
GABUS ;
Danielle
TORRIONE
;
Madame Joseph LÙGON et ses enfante;
1
Mademoiselle
Mari!
RmERIO
;
ainsi que les familles parentes, alliées et amies, éprouvent espérance et
douleur.
Monsieur
PAUL EMONET
a rejoint son épouse le 6 juillet 1992 dans sa
85"
année.
La messe de sépulture sera célébrée, en l'église Saint-Michel à Martigny-
Bourg, le mercredi 8 juillet 1992 à 10 heures.
Le défunt repose à la crypte Saint-Michel à Martigny-Bourg. La famille
vous accueillera aujourd'hui mardi 7juillet*1992 de 19 à 20 heures.
Pensez à la Restauration de l'église paroissiale de Martigny,
CCP 19-140-4.
Cet avis tient lieu dé lettre de faire-part
t
L'Administration communale de Martigny
a le regret de faire part du décès de
Monsieur
JOSEPH MARTINETTI
père de Raphy Martinetti, conseiller municipal
Pour les obsèques, prière de consulter
l'avis
de la famille.
t
Le Sporting-Club des lutteurs de Martigny
a le regret de faire part du décès
de.;"
"„ "
Monsieur
JOSEPH MARTINETTI
papa d'Etienne, Raphy, Jimmy et grand-papa de Anne-Laure, Nicolas,
David, Gregory, William, Lionel, Laurent membres du club
Pour les obsèques, prière de consulter
l'avis
de la famille.
Nouvelle gare
à Domodossola
La mise en service de la nouvelle
gare de triage de Domodossola
réduit considérablement
l'im-
portance de la gare de marchan-
dises de Brigue. Partiellement
ouverte au début juin, la gare ita-
lienne a été inaugurée jeudi pas-
sé.
Elle sera totalement en activi-
té au prochain changement
d'horaire, soit le
1
er
octobre.
Pour
l'heure les CFF ont supprimé six
des soixante emplois à la gare de
Brigua Mais le personnel sera
encore réduit en automne. Ces
suppressions d'emplois passent
par des transferts internes.
Tmjk routier
àlahmisse
Selon
les
calculs
de
l'Office
fédéral
de
la
Mimi-
que,
8U
millions
de
molos
et
de
véhicides
par-
ticidiers
étmngen
sont
entrés
en
Suisse
err
1991
La
plupart protenait des pays
limitro-
'
-
plies.
Ce
chiffre
repiésente
une
lumsse
de
28flb
par mppoit
à
Wù
En
WL
le
tourisme
était
à
l'origine
de
detu fere
des
entrées
recensées,
le
tkrsrestant
étant
dû
au,
trafic pendulaire
destmwiMrsfàmgmAmsiktrafictou-
....
ristique a
enregistré
«ne
hausse
de
63%
par
.
rapport
à
Wù
En manche,
les
deptaeewenfe
professionnels
ont reculé
de
3,4%.
Cette
évolu-
tion
reflète
bien
la
baisse
de
l'empbi en
Suisse.
Disparitions
au Cervin
Trois alpinistes de Bulgarie et
des Etats-Unis sont portés dispa-
rus dans la face nord du Cervin.
Air Zermatt a indiqué dimanche
qu'ils étaient partis à l'assaut de
la montagne jeudi soir, en dépit
de l'annonce de mauvaises con-
ditions météo. Deux des cinq per-
sonnes sont reparus dimanche
après-midi à la cabane Solvay. La
trace des trois autres n'a pas en-
core été retrouvée car les recher-
ches sont impossibles en raison
du brouillard. A noter que les
cinq alpinistes ont été observés
vendredi après-midi pour la der-
nière fois par un hélicoptère
d'Air
Zermatt L'équipe avait
alors accompli les deux tiers de
l'ascension. Deux des trois mem-
bres ont alors vraisemblable-
ment décidé d'abandonner et de
rejoindre la cabane Hôrnli. Les
trois autres ont atteint le sommet
et en redescendant, l'un d'entre
eux fit une chute dans le vide.
Depuis, personne n'a eu trace de
lui.
Tunnel du "
Grand-8t-Bernard
en juin
Durant le mois de juin écoulé, le
tunnel du Gd-St-Bernard a enre-
gistré le passage de 46 720 véhi-
cules,
ce qui représente une di-
minution de 6% par rapport à la
même période de l'année précé-
dente. Au cours du premier se-
mestre,
l'axe
routier a vu défiler
quelque 250 000 véhicules. Le
tunnel a franchi le cap des 14
millions de véhicules depuis son '
ouverture en mars 1964.
CONFEDERE
Editeur: Coopérative -Le Conledéré.
Rédacteur responsable: Adolphe Ribordy
11,
r. du Grand-Verger
(1-
étage), 1920 Martigny
Case postale 216 - CCP 19-5W
» rei (026) 22 65 76 -
tax
22 4918
Publicité: ofa Oeil Fussli Publicité SA.
27,
ruedelaOSlèze
1920 Martigny, * (026) 22 56 Z7 - Fax 22 15 17
Composition: . .-
Imprimerie Cassaz-Montfort SA, Martigny
TélétBx229297 ; "' ;i -
Impress SA, Sierra .
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