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15
RÉGIONS
LE MONDE / VENDREDI 16 AVRIL 1999
Deux réfractaires
Son portefeuille l’oblige à donner l’exemple. Mais Daniel Vaillant,
ministre des relations avec le Parlement, a choisi de rester maire...
du 18
e
arrondissement à Paris. « Le maire d’arrondissement n’exerce
en rien un mandat de plein exercice, explique son entourage. Il n’a que
des compétences limitées. » Cela n’empêche pas Daniel Vaillant de
passer chaque jour à sa mairie. Officiellement, le ministre ne pense
pas aux échéances de 2001. Mais tout laisse penser qu’il sera encore
tête de liste dans le 18
e
. Et il fait partie des candidats possibles du PS
à la mairie de Paris. Quant à Jacques Dondoux, secrétaire d’Etat au
commerce extérieur, il est resté maire (PRG) de Saint-Agrève, une
petite ville de moins de 3 000 habitants en Ardèche, où il se rend
chaque fin de semaine. « Pour garder les pieds sur terre et un port
d’attache », fait-il savoir.
Les exigences de M. Jospin
Dans l’entourage du premier
ministre, on admet que « l’an-
crage local » des ministres an-
ciens maires « n’a pas diminué »
cet ancrage se ressent dans les
discussions interministérielles –,
mais on affirme que la consigne
de Lionel Jospin de non-cumul a
« diminué fortement la disponibi-
lité » locale des ministres. On
ajoute que « les exigences n’ont
pas fléchi depuis deux ans » et
qu’une « présence constante »
reste requise. Ainsi, les
membres du gouvernement
n’auraient pas la possibilité de
se faire remplacer dans les nom-
breuses réunions qui rythment
la vie d’un ministre, y compris
« les vendredis »...
Martine Aubry, entre Lille et Paris
LILLE
de notre correspondant régional
Martine Aubry est élue lilloise depuis 1995, avec le
statut bien particulier de dauphine officielle de Pierre
Mauroy, maire et président de la communauté ur-
baine. Première adjointe, elle était chargée de la coor-
dination de tous les adjoints et des grands dossiers de
la métropole. Son entrée au gouvernement, en 1997, a
quelque peu bousculé les données locales : Pierre
Mauroy ne manquait jamais l’occasion de dire
combien il ressentait avec fierté son arrivée rue de
Grenelle, mais avec regret son départ de Lille. Il avan-
çait une seule consolation : beaucoup des innovations
que la nouvelle ministre mettait en place étaient nées
chez lui et, depuis son arrivée à Lille, Martine Aubry
avait pu pousser à fond ces expériences.
Bref, c’était un peu de la chair de sa chair qui avait
quitté Lille, après lui avoir consacré près de deux ans à
temps presque plein. Le dimanche matin, madame la
ministre ne vient plus faire son marché dans le quar-
tier de Wazemmes, au cœur de sa circonscription. Res-
tée première adjointe, mais sans sa disponibilité an-
cienne – ce qui complique la tâche du maire, même si,
officiellement, rien n’a changé pour l’avenir –, elle
continue de venir, en moyenne, deux jours par se-
maine.
Sur place, qu’il s’agisse de réunions de travail avec
des chefs d’entreprise, des représentants patronaux,
associations de commerçants, la méthode est toujours
la même. Discrète, patiente. Elle ne dit jamais «j,
toujours « nous » quand il s’agit d’évoquer cette partie
de son travail. Difficile de savoir s’il s’agit d’une simple
délicatesse ou d’un grand soin de ne pas faire d’ombre
au beffroi de Lille. Martine Aubry affirme en tout cas
que ses séjours lillois restent une « respiration » et une
source d’inspiration : « Quand j’ai des doutes sur les
grands dossiers nationaux, il me suffit de questionner les
Lillois pour savoir comment ils réagissent. »
Pierre Cherruau
Les ministres ex-maires restent très actifs dans leurs municipalités
Les difficultés entre Catherine Trautmann, l’ancien premier magistrat de Strasbourg, et son successeur illustrent les risques encourus par les membres
du gouvernement qui ont abandonné leur mandat communal à la demande de Lionel Jospin. Mais la plupart conservent un rôle de premier plan
CELA devait finir par arriver.
Moins de deux ans après avoir suc-
cédé à Catherine Trautmann à la
tête de la municipalité socialiste de
Strasbourg, Roland Ries a tenu à
prendre ses marques. Son besoin
d’afficher sa propre existence l’a
conduit à vouloir partager les res-
ponsabilités de la gestion de l’ag-
glomération strasbourgeoise, lors
du retour de l’ancien maire, au-
jourd’hui simple conseillère muni-
cipale. L’idée de M. Ries est de lui
laisser l’hôtel de ville pour prendre,
lui, la présidence de la communau-
té urbaine, solution déjà rejetée
par la ministre (Le Monde du
6 avril). Les deux protagonistes ont
maintenant décidé de ne plus ali-
menter la polémique. M. Ries ré-
pète à l’envi qu’il a « un contrat
moral avec Catherine Trautmann
qu’il respectera à la lettre, d’autant
plus qu’elle a été au bout de la lo-
gique du non-cumul des mandats ».
Dans l’entourage de la ministre, on
rappelle aussi ce fameux contrat,
en mettant l’accent sur la priorité à
la préparation des municipales de
2001.
Depuis son arrivée, M. Ries a
pris plusieurs initiatives mar-
quantes. Il se singularise, au sur-
plus, en militant au profit de l’iden-
tité régionale, qui ne doit pas être
« captée par l’extrême droite ».
L’ancien premier adjoint considère
qu’il mord, à la marge, sur un élec-
torat « plus populaire, plus alsacien,
plus âgé », qui n’est pas acquis, se-
lon lui, à la ministre de la culture.
M. Ries considère qu’on ne peut
donc revenir à la case départ dans
l’hypothèse d’un retour, plus ou
moins rapproché, de M
me
Traut-
mann.
Les difficultés strasbourgeoises
sont loin du cas de figure général :
l’écrasante majorité des ministres
qui ont abandonné leur fauteuil de
maire sont désormais des premiers
adjoints très présents, qui n’ont
pas à craindre de concurrence de la
part de leur successeur... Ainsi, à
Belfort, le ministre de l’intérieur est
devenu le premier adjoint de Jackie
Drouet, secrétaire départemental
du MDC et homme de confiance
de Jean-Pierre Chevènement. An-
cien syndicaliste CGT, ce sexagé-
naire, qui a été, de 1977 à 1989,
maire PC d’une petite commune
rurale, affirme que son rôle ne se
réduit pas à celui d’un simple
« mandataire », même s’il n’hésite
pas à s’appuyer sur son illustre pre-
mier adjoint : « Je ne vois pas pour-
quoi je me priverais des conseils de
Jean-Pierre, ni de son appui quand il
s’agit de faire avancer à Paris des
dossiers qui intéressent Belfort. »
M. Chevènement reste d’autant
plus présent qu’il a pris la prési-
dence du district de l’aggloméra-
tion belfortaine (DAB), passé, en
janvier 1998, de douze à vingt
communes (24 000 habitants). Dis-
posant, à côté de celui du maire,
d’un bureau – qu’il occupe assez
rarement –, le ministre donne tou-
jours le la pour les grandes orienta-
tions et surveille de très près les
dossiers stratégiques de son
« fief », solidement quadrillé par le
MDC.
« AUCUNE AMBIGUÏTÉ »
A Sarcelles (Val-d’Oise), « DSK »
n’a plus prononcé d’allocution en
conseil municipal pendant neuf
mois, après être devenu premier
adjoint, mais il « n’a pas manqué
un seul conseil municipal », précise
François Pupponi, maire actuel et
ancien premier adjoint. Le ministre
n’a repris la parole que pour le vote
du budget de la ville. Retrouvera-t-
il son titre de premier magistrat
lorsqu’il quittera Bercy ? « Entre
nous, il n’existe aucune ambiguïté,
répond François Pupponi. En 1995,
c’est lui que les Sarcellois ont élu.
Lorsqu’il reviendra, il retrouvera sa
place. »
« Les Sarcellois ont la chance de
pouvoir compter sur un élu de ter-
rain exceptionnel et sur quelqu’un
d’autre au gouvernement qui veille
au grain et défend leurs dossiers »,
explique Nicolas Carrier, chargé de
mission et fidèle de « DSK ». Fran-
çois Pupponi souligne que son pre-
mier adjoint le laisse libre de toute
décision : « Il ne me contrôle pas,
mais il m’aide. » En fait, persuadé
que d’ici 2001 la loi sur le cumul des
mandats sera votée, Dominique
Strauss-Kahn pourrait être tenté de
rester premier adjoint, tout en es-
sayant de retrouver son siège au
Palais-Bourbon. « Je ne veux pas
quitter Sarcelles », affirme-t-il au-
jourd’hui. Et le ministre insiste sur
une autre de ses fonctions : pré-
sident de la communauté de
communes Sarcelles-Villiers-le-Bel
(100 000 habitants), qui ne de-
mande, sous sa férule, qu’à accueil-
lir d’autres villes.
Les deux maires de Rhône-Alpes
entrés au gouvernement gardent,
eux aussi, plus qu’un pied dans leur
mairie. « Il y a le maire en titre et il y
a le patron », explique un membre
du personnel de la ville de Cham-
béry (Savoie). André Gilbertas (div.
gauche), soixante-dix-sept ans, a
succédé à Louis Besson (PS), secré-
taire d’Etat auprès du ministre de
l’équipement, des transports et du
logement. Devenu premier adjoint,
le ministre a tenu à conserver
toutes ses prérogatives sur les fi-
nances et la gestion du personnel.
Il est présent du vendredi au lundi.
Pour Michel Bouvard, député et
conseiller municipal RPR de Cham-
béry, « seule la forme a changé ; le
maire préside, reçoit, inaugure. Mais
tout ça ne trompe personne. Quand
il y a des décisions importantes à
prendre, tout le monde sait qu’il faut
voir Louis Besson. Cette situation
d’ambiguïté n’est pas profitable à la
ville».
A Bron (Rhône), Jean-Jack
Queyranne, secrétaire d’Etat à
l’outre-mer, est, lui aussi, devenu
un premier adjoint qui a tenu à
s’occuper personnellement des fi-
nances communale. Ses amis poli-
tiques admettent qu’il continue
d’exercer une « représentation ap-
puyée sur la ville », au titre de sa
fonction ministérielle et de celle de
troisième vice-président de la puis-
sante communauté urbaine de
Lyon. Son ancien premier adjoint
et successeur, Georges Bernain
(PS), un enseignant de cinquante-
huit ans, ne siège pas, lui, au
Grand Lyon.
En Haute-Corse, la réticence
d’Emile Zuccarelli pour abandon-
ner son mandat de maire de Bastia
se doublait d’une difficulté poli-
tique, finalement résolue par un
échange entre le siège de maire et
celui du deuxième adjoint, occupé
par l’un de ses plus fidèles parti-
sans, Albert Calloni (PRG). Le nou-
veau maire a annoncé clairement
qu’il prenait « provisoirement » la
mairie. Il n’en assume pas moins
ses responsabilités en toute auto-
nomie. Emile Zuccarelli, qui assiste
à presque toutes les réunions du
conseil municipal, s’abstient néan-
moins d’intervenir, autrement
qu’en apportant son soutien aux
décisions de la coalition de gauche.
Devenus simples conseillers mu-
nicipaux, Jean-Claude Gayssot à
Drancy (Seine-Saint-Denis) et Ma-
rylise Lebranchu à Morlaix (Finis-
tère) font figure d’exception.
M
me
Lebranchu a, comme ses col-
lègues, quitté sa mairie à regrets et
confié son poste à Michel Le Goff,
son adjoint aux affaires scolaires.
En novembre 1998, quand la Seita
annonce la fermeture de la manu-
facture de cigares, Michel Le Goff
prend la tête des manifestations,
en appelle au gouvernement. Qua-
rante emplois seront finalement
conservés. « Sans Marylise, la ma-
nufacture aurait été fermée, assure
Paul Uguen, délégué CGT et fer de
lance du combat . C’est elle qui a
mis le dossier sur le bureau du pre-
mier ministre. » Michel Le Goff a
également remercié la secrétaire
d’Etat, « qui s’est beaucoup bat-
tue ».
Jean-Claude Gayssot a dû se ré-
signer, lui, à céder son fauteuil,
tout juste huit mois après son élec-
tion, en janvier 1997. « Élu dran-
céen je suis, élu drancéen je reste »,
lance-t-il. Son ancien premier ad-
joint devenu premier magistrat, le
conseiller général Gilbert Conte
(PCF), met régulièrement l’ancien
maire au courant de ses décisions
et l’informe de l’avancée des dos-
siers. Il « tient à flot son niveau de
connaissance sur Drancy dans un
esprit de confiance mutuelle ». A
Paris, au cabinet du ministre, ses
collaborateurs « entendent beau-
coup parler de Drancy » et suivent
l’évolution des projets qui tiennent
à cœur à M. Gayssot. Gilbert
Conte dirige la ville avec l’équipe
en place « en toute autonomie »,
assure-t-il, mais « le moment venu,
lorsque Jean-Claude Gayssot sera de
nouveau pleinement disponible pour
la ville, [je] reprendrai mes
fonctions de premier adjoint si, pré-
cise-t-il, la volonté de la majorité
municipale le décide ». Strasbourg
est décidément bien loin de
Drancy...
De nos correspondants
départementaux et régionaux
A Saint-Dié, une gestion bicéphale
ÉPINAL
de notre correspondant
A Saint-Dié, le spacieux bureau
du maire est occupé par le premier
adjoint, Christian Pierret (PS). Le
secrétaire d’Etat à l’industrie a re-
noncé à sa charge pour devenir
« premier adjoint ayant toute délé-
gation », mais il n’a pas quitté son
bureau, stratégiquement entouré
de l’ensemble des services dont un
maire a besoin. Robert Bernard
(PS), ex-premier adjoint devenu
maire, est lui aussi resté dans ses
meubles. La permutation des fonc-
tions n’a pas changé grand-chose,
si ce n’est qu’aujourd’hui le premier
adjoint prend souvent la parole
après le maire. Le jeu de rôles ne
trompe personne, mais les formes
sont respectées.
Au conseil municipal, c’est Ro-
bert Bernard qui mène l’ordre du
jour. Mais c’est Christian Pierret qui
prend le micro lorsqu’il faut dé-
fendre un projet.
Présent à Saint-Dié chaque fin de
semaine pour deux jours pleins, le
secrétaire d’Etat apprécie qu’on
l’attende pour donner des confé-
rences de presse, par exemple sur le
plan d’entretien de la voirie
communale, comme c’était le cas il
y a quelques jours. Le maire a lu le
communiqué tandis que Christian
Pierret détaillait sur plan, n’ou-
bliant de citer aucun quartier.
Un des adjoints évoque une mai-
rie devenue bicéphale : « Avant,
quand il fallait prendre une décision
importante, je m’adressais au maire.
Maintenant j’écris aux deux. » Au
secrétariat général, on convient que
les choses ont peu changé. « En fait,
ils ont toujours travaillé en étroite
collaboration. Quand Pierret était à
l’Assemblée, c’était le premier adjoint
qui gérait. » Robert Bernard parle
de tandem : « Nous fonctionnions
déjà comme ça avant, il n’y a pas de
raison que les choses aient changé.
D’autant que je n’ai pas d’ambition.
Ma carrière politique se termine et
j’estime assurer un intérim. Au fond,
c’est lui qui a été élu, il est totalement
logique qu’il soit consulté sur tous les
projets engageant le développement
de la cité. » Christian Pierret est-il le
« vrai » maire de Saint-Dié ? « Je di-
rais plutôt qu’il reste le leader poli-
tique incontesté de l’équipe. »
Christophe Dollet
J. Drouet
D'anciens 1
ers
magistrats devenus 1
ers
adjoints
F. Pupponi
G. Conte
R. Ries
J. Guilhas
G. Bernain
A. Gilbertas
M. Le Goff
R. Bernard
A. Calloni
J.-P. Chevènement (MDC) Intérieur
D. Strauss-Kahn (PS)
Économie, finances, industrie
J.- C. Gayssot (PC)
Équipement, transports, logement
C. Trautmann (PS)
Culture et communication
J. Glavany (PS)
Agriculture et pêche
D. Vaillant (PS)
Relations avec le Parlement
E. Zuccarelli (PRG) Fonction publi.,
réforme de l'Etat, décentralisation
J.- J. Queyranne (PS)
Secrétariat d'Etat à l'outre-mer
L. Besson (PS)
Secrétariat d'Etat au logement
J. Dondoux (PRG) Secrétariat
d'Etat au Commerce extérieur
M. Lebranchu (PS) Secrétariat d'Etat
aux PME, au commerce et à l'artisanat
C. Pierret (PS)
Secretariat d'Etat à l'Industrie
Belfort
Sarcelles
Drancy
Strasbourg
Maubourguet
Paris-18
e
Bastia
Bron
Chambéry
Saint- Agrève
Morlaix
Saint-Dié
1
er
adjoint
1
er
adjoint
Conseiller
municipal
Conseillère
municipale
Conseillère
municipale
1
er
adjoint
2
e
adjoint
1
er
adjoint
G. Cosme
C. Bartolone (PS)
min.délégué à la ville
Le Pré-Saint-
Gervais
1
er
adjoint
1
er
adjoint
Maire
1
er
adjoint
1
er
adjoint
P. David
J-P. Masseret (PS)
Secrétariat d'Etat à la défense
Hayange
J-L. Linquette
A. Richard (PS)
Défense
Saint-Ouen-
l'Aumône
1
er
adjoint
COMMUNE
MANDAT
MAIRE ACTUEL
MEMBRE DU GOUVERNEMENT
Maire
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