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RÉGIONS
LE MONDE / SAMEDI 16 OCTOBRE 1999
La régionalisation ferroviaire
proposée au Parlement en janvier
LA GÉNÉRALISATION DE LA RÉGIONALISATION du service ferro-
viaire sera proposée au Parlement en janvier 2000, dans le cadre du
débat sur le projet de loi « Urbanisme, habitat et déplacement » an-
noncé par Lionel Jospin le 27 septembre, a annoncé, jeudi 14 octobre,
Jean-Claude Gayssot, ministre des transports. Une expérimentation
de cette régionalisation a été lancée en 1997 dans les régions Alsace,
Centre, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Rhône-Alpes, Provence-
Alpes-Côte d’Azur, et, depuis le début de l’année en Limousin. Elle
devait s’achever fin 1999, mais a été prolongée de deux années sup-
plémentaires. Les régions sont chargées de définir un plan adapté de
transport des voyageurs sur les lignes régionales, tandis que la SNCF
réalise le service et décide des moyens à mettre en place.
DÉPÊCHES
a CHAMPAGNE-ARDENNE : l’exercice de simulation d’accident
nucléaire près de la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube), organisé
jeudi 14 octobre, s’est avéré peu probant en raison de nombreux dys-
fonctionnements administratifs. L’évacuation des 500 habitants du
village de la Saulsotte, à 5 kilomètres au nord de la centrale nucléaire,
n’a pu être effectuée dans les délais prévus. De même, les pastilles
d’iode n’ont jamais été distribuées à la population.
a ILE-DE-FRANCE : le conseil régional a décidé la création d’un
périmètre d’acquisition de 1 348 hectares sur la plaine de Bessan-
court-Herblay-Pierrelaye (Val-d’Oise), affectée par de graves pro-
blèmes de pollution, afin d’y maintenir les activités agricoles. La
commercialisation des cultures maraîchères de cette zone irriguée par
les eaux de la station d’épuration d’Achères (Yvelines) avait été inter-
dite en mai, en raison des risques pour la santé des consommateurs.
a LANGUEDOC-ROUSSILLON : la commercialisation des moules
et des palourdes de l’étang de Thau (Hérault) a été interdite, jeudi
14 octobre, en raison de la présence d’une algue toxique. Cette vente,
ainsi que celle des huîtres, avait été suspendue pour la même raison,
pendant plusieurs semaines en 1998. L’autorisation de les commercia-
liser à nouveau s’était heurtée à une réticence des consommateurs, ce
qui avait plongé le secteur de la conchyliculture de la région dans
d’importantes difficultés économiques, à la veille des fêtes de fin
d’année. 800 entreprises et près de 3 000 personnes vivent de cette ac-
tivité, qui génère un chiffre d’affaires annuel de 130 millions de francs.
Laboratoire nucléaire dans la Meuse
« contre » primes et routes
BAR-LE-DUC
de notre envoyé spécial
Le conseil général de la Meuse se re-
belle. Après une réunion de son bu-
reau, le président l’assemblée, Roger
Dumez (div. dr.), a fait savoir, jeudi
14 octobre, qu’il avait « décidé de sus-
pendre les discussions relatives au projet
de laboratoire souterrain » de Bure, au
sud du département, destiné au stoc-
kage de déchets radioactifs à longue
vie, et qu’il « ne [saisira] pas son assem-
blée de cette question, fin octobre,
comme prévu ». Ce geste de mauvaise
humeur n’est pas dû à un revirement
des élus sur la question éminemment
épineuse de l’énergie nucléaire et du
sort de ses résidus. Les conseillers gé-
néraux et la population locale (très
majoritairement rurale) sont même
favorables à l’implantation du labora-
toire. Non : ce qui provoque l’ire de
l’assemblée à Bar-le-Duc, c’est la fa-
çon dont l’Etat, en l’occurrence la Da-
tar et M
me
le préfet de région Béatrice
Malgorn à Metz, traite la Meuse dans
trois domaines : la préparation de la
carte qui délimitera en Lorraine les
zones bénéficiaires de la prime d’amé-
nagement du territoire, les critères qui
orienteront l’attribution des fonds eu-
ropéens et la place de la Meuse, pré-
sentée ici comme « Cendrillon » de
Lorraine, dans le futur contrat de plan
Etat-région.
« Dans l’état actuel des ultimes dis-
cussions, les propositions de l’Etat font
craindre un durcissement des déséqui-
libres infra-régionaux », explique-t-on
au conseil général, ce qui signifie que
la Meuse serait sacrifiée, pour les
routes par exemple, au profit du sillon
mosellan, des grandes villes, des bas-
sins industriels de conversion sidérur-
gique et houillère, et des Vosges. Le
préfet Michel Cadot, « expert » en
aménagement du territoire, a saisi
Matignon pour qu’un « geste significa-
tif » soit fait très vite afin d’apaiser le
climat. 60 millions de francs par an de
crédits sont prévus jusqu’à 2007,
comme mesures d’accompagnement
du laboratoire. Encore faut-il que la
carte des aides impliquant contraintes
ici, dérogations là, n’empêche pas de
les consommer, pour favoriser le dé-
veloppement, et attirer des entre-
prises.
François Grosrichard
La pugnacité retrouvée des départements
Une quinzaine de présidents socialistes de conseils généraux devaient adresser vendredi une lettre à Lionel Jospin, pour se plaindre de l’attitude
« méprisante » à leur égard de la Datar. Ce coup de colère illustre la contre-offensive des assemblées départementales, après une longue disgrâce
UNE ATTAQUE frontale. «On
nous marche sur la tête et on nous
crache dessus ! » : Christian Bour-
quin, président PS du conseil gé-
néral et député des Pyrénées-
Orientales, a déclenché un ton-
nerre d’applaudissements,
mercredi 13 octobre, chez les
quelque 200 élus départementaux
réunis pour le congrès de l’Asso-
ciation des départements de
France (ADF), à Toulouse. Le pa-
tron des « PO » s’en est pris avec
fougue à la Déléguation à l’amé-
nagement du territoire et à l’ac-
tion régionale (Datar), bras sé-
culier du gouvernement dans la
conduite de sa politique vis-à-vis
des collectivité locales.
Le matin, lors d’une réunion à
laquelle participaient une tren-
taine de présidents de conseils gé-
néraux socialistes, le nom de
Jean-Louis Guigou, délégué de la
Datar, avait été stigmatisé. «On
en a marre que ce type nous margi-
nalise », glissait un élu. Quelques
heures plus tard, une motion
« des conseils généraux de
gauche » adressée à Lionel Jospin
circulait dans les couloirs du
congrès. « L’absence de concerta-
tion », « l’absence de lisibilité dans
la logique de la Datar en matière
d’aménagement du territoire », la
« manière méprisante dont la Da-
tar se comporte par rapport aux
élus et notamment aux élus dépar-
tementaux » y était dénoncées de
façon directe.
Le texte demande au premier
ministre d’intervenir pour que
cessent les « confusions » entre la
Datar et les collectivités « au point
de menacer la bonne tenue de nos
travaux sur le futur contrat de
plan ». Signé par une quinzaine
de présidents PS, notamment des
Pyrénées-Orientales, de l’Ariège,
de l’Aude, des Côtes-d’Armor, du
Gard, de l’Hérault, de la Haute-
Garonne (dont Lionel Jospin est
lui-même élu), de la Haute-
Vienne, du Pas-de-Calais, le docu-
ment devait être officiellement
transmis à Matignon, vendredi. Il
semble en outre que Pierre Izard,
président PS de la Haute-Ga-
ronne, ait profité de la présence
au congrès du conseiller général
de Cintegabelle pour le tenir in-
formé du « ras-le-bol » des élus
départementaux.
« Je ne peux pas admettre qu’un
fonctionnaire puisse se mettre en
travers du chemin d’un élu et dicte
sa loi aux politiques », affirme
Christian Bourquin. Le président
des « PO » reconnaît avoir eu une
« explication très sévère » avec le
délégué général de la Datar à pro-
pos de ses propres projets pour
son département. « Le directeur
de la Datar n’a pas à (...) préfigurer
ce que décideront M
me
Voynet,
M. Chevènement et Lionel Jospin »,
affirmait M. Bourquin dans l’Indé-
pendant le 12 octobre.
« UN MOUVEMENT D’HUMEUR »
A la Datar, on tente de minimi-
ser l’affaire. « Il s’agit d’un mouve-
ment d’humeur » de la part « des
départements qui se sentent au-
jourd’hui supplantés dans leur re-
lations avec le gouvernement par
les présidents de région, au mo-
ment où ceux-ci négocient les enve-
loppes des contrats de plan ». Cette
mise en cause intervient alors que
M. Guigou a fait l’objet, ces der-
niers mois, de critiques de la part
de Dominique Voynet, ministre
de l’aménagement du territoire,
en présence d’élus et de préfets.
Mais plus largement, ce coup de
colère est un signe supplémen-
taire d’un changement d’attitude
des conseils généraux.
Jugés « ringards », « ruraux »,
les départements ont fait figure,
ces derniers années, d’échelon à
abattre, dans l’organisation terri-
toriale. L’émergence des «pay,
qui leur sont apparus comme une
machine de guerre dressée contre
eux, a renforcé les craintes des
élus départementaux. Mais ce
nouveau coup de semonce a en-
traîné une prise de conscience. Le
lobby des conseillers généraux,
puissant au sénat, a su éviter que
le département soit écarté du pro-
cessus de création de ces nou-
veaux « territoires de projet ». Et
plusieurs conseils généraux
prennent eux-mêmes l’initiative
de créer des «pay, afin d’en
contrôler les contours.
Depuis un an, l’effort de re-
conquête d’une image positive,
qui passait par la transformation
de l’ancienne APCG en ADF, a
conduit les départements à sortir
d’une stratégie défensive. Pour la
première fois, ils ont fait appel à
une agence de communication,
Euro-RSCG corporate, avec un
budget de quelque 400 000 francs.
Ce changement d’attitude semble
porter ses fruits. Une bonne santé
financière, des budgets trois fois
supérieurs à ceux des régions, ex-
pliquent aussi la sollicitude dont
ils sont l’objet de la part du gou-
vernement. En avril, aux Assises
des départements de France à
Deauville, Claude Bartolone, mi-
nistre de la ville, les a associés aux
futurs contrats de ville.
« NOUVEAU DÉPART »
En novembre 1997, Martine Au-
bry, ministre de l’emploi et de la
solidarité, avait annoncé sa vo-
lonté de réformer la gestion de
l’aide sociale par les départe-
ments –, qui se voient reprocher
des inégalités territoriales, par
exemple pour la Prestation spéci-
fique dépendance (PSD). Mais, le
23 septembre, à Hyères-les Pal-
miers (Var), la ministre a écarté
« toute remise en cause de la ré-
partition des compétences entre
Etat, départements et communes »,
de crainte « d’oppositions sté-
riles ». Jeudi devant le congrès de
l’ADF, Jean-Pierre Chevènement a
évoqué « le nouveau départ des
départements », après que Lionel
Jospin la veille, les avait qualifiés
d’« acteurs importants ». Jacques
Chirac, dans son discours de
Rennes, fin 1998, leur avait appor-
té son soutien, alors que son an-
cien premier ministre Alain Juppé,
quelques jours auparavant, dans
un article de Sud-Ouest, avait sou-
haité leur suppression...
« L’expression publique des
doutes sur l’avenir des départe-
ments a cessé », a observé Jean-
Pierre Chevènement jeudi à Tou-
louse. Le maintien des départe-
ments dans le paysage
institutionnel demeure la garan-
tie, pour lui, que la décentralisa-
tion ne se fera pas « contre
l’Etat », explique-t-on Place Beau-
vau. Lors des assises de l’ADF à
Deauville, en avril, Jean Puech
(DL), son président, est parvenu à
réunir l’Association des Régions
de France et des mairies de France
sur la même estrade. Les trois as-
sociations mènent de front au-
jourd’hui leur combat pour un
« acte II de la décentralisation ».
Jean Puech n’en est pas moins
contesté par ses troupes. Pas as-
sez novateur pour les uns, pas as-
sez pugnace pour les autres, il sait
qu’il doit cultiver le compromis en
permanence. D’autant que le RPR
convoite la présidence de l’ADF.
Béatrice Jerôme
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