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LA COUPE DU MONDE DE RUGBY 1999 LE MONDE / SAMEDI 16 OCTOBRE 1999 / V
Gonzalo Quesada, si lent
mais si déterminant
Argentine-Japon (poule D). Les Pumas comptent
sur leur buteur pour atteindre les barrages
GONZALO QUESADA a frappé
fort depuis le début de la Coupe
du monde de rugby. Réputé pour
sa lenteur d’exécution, mais sur-
tout pour son efficacité, le joueur
argentin a
porté, à lui
seul, les Pu-
mas vers les
barrages, aux-
quels ils parti-
ciperont s’ils
battent le Ja-
pon vendredi
15 octobre. La
méticulosité de ce buteur exaspère
pourtant les amateurs de grand
jeu. Pour chaque tentative, Gonza-
lo Quesada (1,82 m, 84 kilos) acca-
pare le ballon pendant près de
deux minutes. Il y a le planté de
ballon accroupi, le regard vers les
poteaux, la prise de marques, le
balancer de buste bras relâchés, le
nouveau coup d’œil vers la cible.
Enfin, la course d’élan et la frappe
du ballon.
« J’ai commencé à buter quand
j’étais jeune, explique le demi d’ou-
verture argentin. Et je continue en-
core. La semaine dernière, j’ai pro-
longé trois séances d’entraînement
pour taper. » Le travail de « Spee-
dy » Gonzalo Quesada, vingt-cinq
ans, paie et profite aux Pumas.
Avant les matches de jeudi, il était
le meilleur réalisateur de la Coupe
du monde, avec quarante-cinq
points. Les dix-huit points inscrits
lors du premier match ont permis
aux Argentins, finalement battus
(23-18), de faire douter les Gallois.
Les vingt-sept points marqués face
aux Samoa ont scellé le succès ar-
gentin (32-16) et la probable quali-
fication pour les barrages.
Gonzalo Quesada, auteur de
261 points en dix-neuf sélections,
ne gâche pas beaucoup d’occa-
sions et se rapproche, sûrement
mais lentement, du record de Hu-
go Porta (408 points), un des tout
meilleurs demis d’ouverture de la
planète. Depuis le début de la
Coupe du monde, le taux de réus-
site de Gonzalo Quesada atteint
87,5 %, alors que le Gallois Neil
Jenkins, meilleur réalisateur en ac-
tivité, « plafonne » à 82,3 %. Cette
réussite a démultiplié ses ambi-
tions. « En ce moment, je m’en-
traîne comme un professionnel,
comme je veux, déclare-t-il. La
Coupe du monde permet de se
concentrer seulement sur le rugby,
et on a beaucoup de temps pour
s’entraîner. »
L’Argentin rêve de poursuivre
l’expérience et d’attirer l’attention
des clubs européens. Joueur ama-
teur et actuellement employé par
une entreprise de cosmétiques, il
veut faire du rugby son métier.
« J’aimerais me mesurer au rugby
professionnel, affirme-t-il. Les
joueurs argentins qui se sont immer-
gés dans ce milieu se sont beaucoup
améliorés. En plus, j’aimerais bien
connaître l’expérience de vivre à
l’étranger et d’y jouer au rugby. »
Ses destinations préférées ? «Je
pourrais aller au pays de Galles, en
Angleterre, en Irlande, en Ecosse ou
en France, révèle-t-il. Partout où on
peut être professionnel. » Sans être
trop pressé.
Pierre Galy (AFP)
GONZALO QUESADA
Les Samoans privés d’un essai par la taille de l’en-but
Tout à la joie de leur victoire (38-31), les Samoans ont sans doute ou-
blié que leur demi d’ouverture Earl Va’a aurait pu marquer un essai sup-
plémentaire. Entré en jeu à la 77
e
minute, ce dernier s’est immédiate-
ment rué sur un ballon qui traînait dans l’en-but gallois, à la suite d’une
pénalité manquée du buteur Silao Leaegua. Mais il est arrivé quelques
centièmes de secondes trop tard pour aplatir. L’objet avait déjà fui au-
delà des panneaux publicitaires du Millennium Stadium. Dans une autre
enceinte, le Samoan aurait sans doute inscrit cet essai. « Les règles disent
que la longueur de l’en-but peut varier de 10 à 22 mètres, explique l’arbitre
international Patrick Robin. A Cardiff, il y a tout juste 10 mètres. » Dans de
nombreux stades, surtout ceux habituellement réservés au football, la
longueur réglementaire n’est même pas atteinte. « C’était notamment le
cas à Ashton Gate, le stade anglais de Bristol, lors du match qui opposait la
Nouvelle-Zélande aux Tonga » le 3 octobre, précise Patrick Robin.
LE FAIT DU MATCH
COUPE DU MONDE
Infographie : Le Monde avec Pierre Lepidi
1
re
MI-TEMPS
2
e
MI-TEMPS
TOTAL
FAUTES
LES POINTS
L'HOMME DU MATCH
LES ÉQUIPES
PAYS DE GALLES
SAMOA
En profitant d'une mal-
adresse entre deux joueurs gallois pour s'em-
parer du ballon, Pat Lam, parti
dans sa moitié de terrain, a
marqué le troisième essai du
XV samoan. Son sens de l'an-
ticipation et sa vélocité lui
ont permis d'intercepter une
passe imprécise afin
d'égaliser.
dont
dont
dont
NOMBRE D'ACTIONS DANS LES 22 M ADVERSES
ACTIONS OFFENSIVES POSITIVES
ACTIONS DÉFENSIVES DÉCISIVES
BALLES RÉCUPÉRÉES
dont
dont
dont
dont
dont
JEU CHEZ L'ADVERSAIRE
POSSESSION DE LA BALLE
8
Poule D - Troisième journée
SAMOA
38
PAYS DE GALLES
31
Jeudi 14 octobre • Stade du Millennium, à Cardiff • Beau temps • Bon terrain
• Public très enthousiaste • 72 000 spectateurs • Arbitre : M. Morrison (Ang.)
.
Entraîneur :
Williams
Leaega Lima ; Vaega ; Leaupepe
(Fanolua, 77
e
) ; Tuigamala S. Bachop ; So'oialoGlendinning ; Lam (cap.) ; Paramore
(Sititi, 12
e
)Tone ; Falaniko (Ta'Ala, 64
e
) Ale (Va'a, 77
e
) ; Leota ; Reidy.
Entraîneur :
Henry
Howarth G. Thomas ; Taylor ; Gibbs ; D. James
N. Jenkins ; Howley (cap.) Sinkinson ; S. Quinnell ; M. WilliamsWyatt ; G. Llewellyn
Young (Evans, 55
e
) ; G. Jenkins ; Rogers (Lewis, 80
e
).
PAYS DE GALLES
SAMOA
35%65 %
27 minutes
17 minutes
14 6 8
10 6 4
9
14 7 7
94
12 5 7
74
8 4 4
19
10
5
3
Pénalités :
En faveur du pays de
Galles : 18, dont 7
tentées (5 + 2) et 4
transformées (3 + 1).
En faveur de Samoa : 7,
dont 2 tentées (1 + 1) et 1
transformée (1 + 0).
PAYS DE GALLES :
3 es-
sais, dont 2 de pénalité
(14
e
, 63
e
) et 1 de Thomas
(18
e
) ; 2 transformations de
N. Jenkins (14
e
, 63
e
) ; 4
pénalités de N. Jenkins
(30
e
, 33
e
, 40
e
, 43
e
).
SAMOA : 5 essais de Fala-
niko (23
e
), Bachop (35
e
,
39
e
), Lam (47
e
) et Leaega
(66
e
) ; 5 transformations de
Leaega ; 1 pénalité de
Leaega (1
re
).
Silao Leaega a joué un rôle
décisif et amplement participé
au troisième succès consécutif
des Samoa sur le pays de Gal-
les. L'arrière de Te Atatu
(Nouvelle-Zélande), en plus
d'avoir inscrit l'essai de la vic-
toire, a réussit cinq transfor-
mations et une pénalité, soit
18 points au total.
Mêlées :
Pays de Galles : 14
(6 + 8), dont 4 perdues.
Samoa : 13 (6 + 7), dont
7 perdues.
Touches :
Pays de Galles : 17
(6 + 11), dont 3 perdues.
Samoa : 11 (6 + 5), dont
1 perdue.
LE MATCH
Les Diables rouges ont vécu un enfer
Cardiff (poule D). Battu (31-38) par les Samoa, jeudi 14 octobre, le pays de Galles risque de devoir
jouer les barrages pour espérer atteindre les quarts de finale de « sa » Coupe du monde
RAREMENT le pays de Galles
n’a sombré dans une telle déprime.
Jamais Cardiff n’oubliera cet après-
midi du jeudi 14 octobre. Le Mil-
lennium Stadium aura bien du mal
a se remettre d’un telle déconve-
nue, lui qui a bâti pour servir de
théâtre aux exploits des Diables
rouges. Mais personne ne peut nier
la réalité : quinze joueurs de rugby
des îles Samoa ont étrillé (38-31)
quinze gallois pourtant soutenus
par quelque 72 000 spectateurs-
supporteurs venus là assister à la
victoire de leur équipe. Le
triomphe n’a pas eu lieu et le pays
de Galles risque de devoir jouer (et
gagner) les barrages pour disputer
les quarts de finale de la Coupe du
monde dont il est officiellement
l’organisateur.
Forts de leurs dix matches consé-
cutifs sans défaite, les Gallois de
l’entraîneur néo-zélandais Graham
Henry affichaient une confiance
toute britannique. C’était oublier
que, depuis leur première Coupe
du monde, en 1991, les Samoa ont
toujours atteint les quarts de finale
de l’épreuve. C’était oublier que les
joueurs îliens sont aussi des rugby-
men de l’hémisphère Sud et qu’ils
n’ont pas grand-chose à envier aux
terribles All Blacks dont ils gar-
nissent souvent les rangs. Le vif
mais robuste ailier de la sélection
néo-zélandaise, Tana Umaga, est le
dernier exemple de cette migra-
tion.
Mais, emportés par la fièvre de
leurs supporteurs, les Diables
rouges parvenaient à inscrire un
essai de penalité dès la 14
e
minute,
un essai transformé par le buteur
Neil Jenkins, qui profitait de l’occa-
sion pour ravir à l’Australien Mi-
chael Lynagh le record de points
marqués en rencontres internatio-
nales (913, puis 927 en fin de
match, contre 911). Le public du
Millennium Stadium était debout
et son équipe n’allait pas tarder à
mener 12-3. D’aucuns annonçaient
le naufrage des hommes du Sud.
Que nenni ! Le scénario idéal virait
au cauchemar. De maladresses en
ballons lâchés, de ballons lâchés en
maladresses, les Gallois perdaient
pied.
Ils perdaient aussi leur habileté
manuelle, offrant aux Samoans
deux essais sur interceptions pro-
voquées par des passes d’une affli-
geante naïveté. Et, dès la 38
e
mi-
nute, les hôtes du Millennium
Stadium prenaient le large (24-18).
Ils ne restaient plus aux Diables
rouges que leur mêlée massive et
conquérante pour faire souffrir un
adversaire plus adroit et plus vé-
loce.
Mais la défense samoane – trois-
quarts agressifs, plaquages secs,
parfaites anticipations du mouve-
ment adverse – faisait merveille.
« Nous étions désespérés de tomber
dans ce groupe avec le pays de
Galles et l’Argentine, a confié l’en-
traîneur, Bryan Williams, mais l’es-
prit permet parfois aux gens de faire
des choses extraordinaires. Après la
défaite contre l’Argentine [16-32, le
10 octobre], nous avons fait un plan
pour ce match, les joueurs y ont
beaucoup contribué et il a très bien
fonctionné. »
FÊTE GÂCHÉE
La preuve : les rares tentatives
galloises de débordements
échouent et les rushes des avants
s’empêtrent dans les mailles du fi-
let que les centres samoans ont
tendu. Asphyxiés, assommés, fati-
gués, mais jamais découragés, les
hommes de Graham Henry n’ont
pas réussi à résoudre le problème
qui leur était posé et, malgré
quatre minutes de jeu supplémen-
taires passées dans le camp ad-
verse en partie gâchées par une ul-
time mêlée cafouillée, n’ont pas
réussi à s’imposer. « Les Samoans
ont très bien joué le coup, intelligem-
ment, a souligné le technicien du
pays de Galles. Ils nous ont obligés à
jouer d’une certaine façon qui ne
nous convient pas forcément, en uti-
lisant au mieux tous les ballons qu’ils
ont eus, alors que nous n’avons pas
réussi à conserver la balle. »
Et voilà comment les chœurs lé-
gendaires de l’Arms Park qui
croyaient trouver un nouvel écho
au Millennium Stadium se sont tus
avant même la fin du temps régle-
mentaire. Quelle peut être l’expli-
cation de cette défaite, alors que
les bookmakers donnaient la prin-
cipauté favorite de la poule D et
commençaient à ouvrir les paris
sur le quart de finale qui aurait dû
l’opposer à l’Australie, le 23 octo-
bre, à Cardiff ? Serait-ce la désin-
volture d’un pays au cœur de la
fête, d’une cité qui a pris des al-
lures de foire commerciale grâce à
la gigantesque machinerie de la
4
e
Coupe du monde ? A moins que
la présence du soleil ait déconcerté
les hommes des brumes...
Toujours est-il que les Gallois
ont juré qu’on ne les y prendrait
plus. « On ne peut pas gagner à ce
niveau en donnant 28 points à l’ad-
versaire, a assuré Rob Howley, de-
mi de mêlée et capitaine gallois.
Cette équipe sortira plus forte, quelle
que soit l’équipe que nous jouerons
au prochain match. »
Les supporteurs, eux, accusent le
coup. A 20 heures, tous les pubs du
centre-ville sont bondés mais si-
lencieux, terriblement silencieux.
Les restaurants chics sont vides. La
circulation est fluide. Sur Wood
Street, un jeune homme bien émé-
ché tout grimé de rouge sort de
son chapeau un verre de Guinness
en lançant sur un ton sarcastique :
« L’évidence est là : David a battu
Goliath. » La fête est gâchée. La
suite de l’aventure galloise dépend
du nombre de points que l’Argen-
tine pouvait marquer contre le Ja-
pon, vendredi 15 octobre, à Cardiff,
sur la satanée pelouse du Millen-
nium Stadium.
Marc Roche à Cardiff
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